Les Jeudis du savoir | Le monde de Nemo : entre curiosité touristique et modèle de la recherche scientifique internationale

Depuis plus d’une quinzaine d’années, le poisson-clown a été l’un des nombreux piliers de la recherche du CRIOBE de Moorea sur les récifs coralliens. Depuis les études de 2005, sur les échanges des populations jusqu’aux récentes études de l’impact du blanchissement de leurs anémones hôtes sur leur métabolisme, le poisson-clown est une espèce modèle pour étudier les cycles de vie, la dispersion larvaire ou les comportements des poissons des récifs coralliens. Par leur mobilité limitée, les poissons clowns sont particulièrement utiles pour mesurer l’impact des perturbations humaines (anthropiques) sur les poissons des récifs coralliens.

Biographie de Suzanne Mills, enseignante-chercheure EPHE-CRIOBE

Je suis une biologiste comportementale/endocrinologue intéressée par la conservation. Je suis britannique, mais j’ai découvert la France lors d’une année ERASMUS à Marseille pendant ma licence où j’ai étudié la bioérosion des oursins du lagon de Moorea. Mes recherches se sont poursuivies pendant mon doctorat à l’UEA, Norwich (UK), au cours duquel j’ai étudié la coévolution entre un poisson d’eau douce, le bitterling, et les moules d’eau douce. Pendant mon post-doc, j’ai étudié les mécanismes qui maintiennent la variation génétique dans les traits reproductifs en utilisant un petit mammifère, le campagnol roussâtre, à l’Université de Jyvaskyla, en Finlande, et le lézard à taches latérales à UCSC, Santa Cruz, aux États-Unis. J’ai rejoint le laboratoire du CRIOBE en 2006 où je travaille sur une série de sujets en biologie évolutive et en conservation, notamment sur la façon dont les changements environnementaux affectent les organismes des récifs, en particulier les conséquences de leur réponse au stress hormonal.